@ Romain Kosellek

DEBRIS.

de Dennis Kelly

traduit de l’anglais par Philippe Le Moine et Pauline Sales

une création de Julien Kosellek et Viktoria Kozlova

collaboration artistique Sophie Mourousi

musique Ayana Fuentes Uno

travail photographique Paola Valentin

production Gaspard Vandromme

presse Francesca Magni

Durée – 1h10

A partir de 14 ans

création 2021 à l’ECAM Théâtre du Kremlin-Bicêtre

« Au commencement

Il y a Dieu

Et il s’emmerde »

Une sœur et un frère fantasment le récit de leur enfance en mêlant vrai et faux, cauchemar et réalité, humour noir et jeu de rôles.

« Débris » est le nom que Michael, le frère, a donné à l’enfant qu’il a trouvé quand ils étaient adolescents, et grâce à qui il découvre l’ amour qu’ on peut donner à un enfant.

C’est aussi avec les débris de leur passé que ces deux enfants-devenus-adultes jouent ; ils recomposent dans un jeu théâtral une histoire extraordinaire aux multiples facettes.

Production estrarre 

co-productions et soutiens  La grange dîmière, théâtre de Fresnes, L’E.C.A.M théâtre du Kremlin-Bicêtre, L’Ecole Auvray-Nauroy (Saint-Denis), L’Onde, Centre d’Art (Vélizy), Le Théâtre Jacques Carat (Cachan), la DRAC Île-de-France, la SPEDIDAM, le département du Val-de-Marne

Débris a été présenté dans le cadre des Plateaux du Groupe des 20 en octobre 2020

L’Arche est éditeur et agent théâtral du texte représenté. www.arche-editeur.com

Représentations

Théâtre Dunois, mars 2026 (75).

21/23

L’E.C.A.M – Le Kremlin-Bicêtre (94),  Théâtre de La Reine Blanche – Paris (75), La grange dîmière – Fresnes (94), Théâtre Jean Arp – Clamart (94), Théâtre Antoine Vitez – Scène d’Ivry (94).

Dennis Kelly est un auteur féroce. Un auteur à l’écriture féroce.
Une écriture nerveuse et brute, qui met sur scène un réel violent en passant par le fantasme, l’absurde ou la folie.

Armé d’humour noir pour lutter contre l’effroi provoqué par les situations qu’il interroge, Dennis Kelly n’hésite pas à mettre en scène les excès des sentiments humains.

 » Pour moi, ce n’est pas une question intellectuelle : le théâtre comme le cinéma et la télévision doivent être des expériences émotionnelles qui
font bouger des choses en nous. . .  » Dennis Kelly

La sœur et le frère, Michelle et Michael, tentent de ressaisir leur passé. Enfermés dans leur enfance, ils construisent – ensemble ou séparément
– des fantasmagories donnant du sens à leur histoire familiale.
Leur imaginaire théâtral et ludique est leur seul moyen pour s’approprier une réalité insoutenable.

Les récits familiaux se complètent étrangement dans notre imaginaire de spectateur.trice.s : les souvenirs se contredisent et s’accordent tout à la fois. La place de la réalité reste floue.

Mais le faux fait entendre le vrai : le mensonge des enfants-devenus-adultes sur les évènements graves fait entendre comme ces évènenements les ont bouleversés.

Quelque soit la vérité, on ressent le chaos qu’a provoqué cette enfance violente et sans tendresse. Enfance d’autant plus violente qu’elle s’inscrit
dans un cadre social dur, que les enfants saisissent en apercevant comment vivent les plus favorisés.

Débris est aussi un voyage chimérique des orphelins vers leur mère, dont la mort est la genèse du récit familial.
Michael, en trouvant un bébé dans un local poubelle, découvre enfin l’amour qu’on peut éprouver pour un enfant ; mais c’est un amour maternel que ressent le jeune adolescent, qui nous décrit cette sensation comme le premier sentiment positif puissant qu’il éprouve.

L’ensemble du texte est ainsi traversé par une maternité fantasmée et utopique, et par la question de la procréation ; pourquoi et comment faire des enfants ? Mais aussi : pourquoi et comment venir au monde ?

C’est d’un lourd héritage – social et familial – que cette génération essaie de se détacher.

© Romain Kosellek

La presse