@ Emma Blunden

MACBETH.

de William Shakespeare

adaptation et mise en scène Julien Kosellek

avec Laura Clauzel, Ayana Fuentes Uno, Viktoria Kozlova, Sophie Mourousi, Tatiana Spivakova

scènographie et lumière Xavier Hollebecq et Julien Kosellek

arrangements et musiques originales Ayana Fuentes Uno et Laura Clauzel

collaboration artistique Clémence Labatut

assistante à la mise en scène Salomé Rousseau

administration production diffusion Manon Sarrailh et Gaspard Vandromme

Durée – 1h50

à partir de 14 ans

Création novembre 2019 à L’ECAM théâtre du Kremlin Bicêtre

Cinq actrices s’emparent de Macbeth pour raconter et jouer la pièce. Une distribution jeune, cosmopolite et féminine interroge cet univers patriarcal et vieillissant, excessivement masculin. Un choeur de femmes qui chantent et jouent de la musique, changent le décor, changent de costume. Elles sont tout à la fois les narratrices, les différents rôles et le paysage sonore dans lequel elles jouent

Macbeth est de l’étoffe dont sont faits les cauchemars : située à la limite entre rêve et réalité, la pièce interroge notre rapport au destin, au fantasme, au pouvoir. Elle donne à voir la fuite en avant d’un roi régicide qui, pactisant avec le diable, se désolidarise du monde social.

production estrarre 

co-production  La Grange dîmière – Théâtre de Fresnes, l’ECAM – Le Kremlin-Bicêtre, le Théâtre de Rungis, le Théâtre de Boulogne-sur-Mer et Fontenay-en-Scènes.

avec le soutien de L’étoile du nord – Paris 18, le CENTQUATRE – Paris, le loKal – La Compagnie Jean-Michel Rabeux, L’Ecole Auvray-Nauroy – Saint-Denis,  la DRAC Ile-de-France, la région Île-de-France, le département du Val-de-Marne, ARCADI, l’ADAMI et la SPEDIDAM.

estrarre est en résidence de création de 2022 à 2025 au Théâtre Antoine Vitez – Scène d’Ivry

estrarre est conventionné par le département du Val-de-Marne au titre de l’aide au développement

Représentations

24/25

L’Artchipel – Scène National de la Guadeloupe, 14 et 15 février 2025.

Théâtre Jean Vilar de Vitry, 22 et 24 mars 2025.

Théâtre Antoine Vitez- Scène d’Ivry, 10 et 11 avril 2025.

19-20

ECAM Théâtre du Kremlin Bicêtre (94), Létoile du nord – Paris (75), Théâtre Monsigny – Boulogne sur Mer (62), Théâtre de Rungis (94), La Grange dîmière –Théâtre de Fresnes (94), Fontenay en Scènes – Fontenay-sous-Bois (94), La Ferme des Jeux de Vaux-le-Pénil (77), Lespace Jean Vilar de Revin (08), Théâtre Jean Arp de Clamart (92).

Macbeth s’inscrit dans la continuité du travail de la compagnie estrarre : rapprochement entre théâtre dialogué et récit, mise en scène de la musique et du son, et recherche engagée sur le jeu avec les acteurs. Pour Macbeth, des actrices.
Il s’agit bien de joie et de liberté d’interpréter avec force des rôles bien éloignés de ceux que le théâtre – classique ou élisabéthain particulièrement – impose aux actrices.
Les actrices, les femmes, ne sont pas toutes de jeunes premières ou des veuves éplorées, et ont à dire sur les tyrans, la soif de pouvoir, la violence de la guerre… et le théâtre doit le permettre.

Les 6 tableaux qui composent la pièce ont été écrits à partir des motifs narratifs de Shakespeare. Dans un respect de l’écriture de l’auteur, la poésie alterne avec des scènes concrètes, drôles ou violentes. L’adaptation se construit autour de deux lignes dramaturgiques qui abordent le rapport de Macbeth à lui-même d’une part, et son rapport au monde et à la société d’autre part.

Sur un plateau très simple, géométrique, dont la hauteur est abaissée par de nombreux objets et lumières en suspension, nous disposons les accessoires indispensables à notre tragédie : instruments de musique et micros, tables de réunion et chaises, matières et costumes actuels. A chaque changement de tableau, l’espace se transforme.
Les actrices manipulent le plateau, le transforment, le souillent. Elles s’en amusent afin de créer le décor propice à la situation à venir.

Elles chantent : arrangement choral de chansons anglo-saxonnes, décomposition musicale accompagnant les mouvements de la pièce, boucles mélodiques. Un clavier et quelques petits instruments leur suffisent pour dessiner l’univers musical qui accompagne leurs voix et la narration.
La musique n’explique pas. Elle s’adresse directement au corps, aux sensations. Elle est donc un autre rapport au public, ou un enrichissement du précédent.

Nous voilà donc face à un chœur de femmes, le chœur des sorcières peut-être, qui a tous les droits, toutes libertés pour raconter Macbeth.
Elles sont tout à la fois les narratrices, les différents rôles et le paysage sonore dans lequel elles jouent. Elles nous font glisser du récit au dialogue, de la musique aux situations, s’adressent à nous puis nous oublient.

L’orientation du jeu vers le ou la spectateur.rice, dans une adresse franche et directe, est une autre caractéristique importante du travail d’estrarre. Nous travaillons avec le présent de la représentation, et avec les présents. Nous sommes ensemble, acteur.rice.s et spectateur.rice.s. Nous n’oublions jamais que le théâtre est une chose commune.

© Romain Kosellek

La presse