de Marco Baliani et Remo Rostagno
d’après Michaël Kohlhaas de Heinrich von Kleist
texte français d’Olivier Favier
mise en scène Julien Kosellek
interprétation Viktoria Kozlova
création sonore Cédric Soubiron
administration – production – diffusion : Manon Sarrailh et Gaspard Vandromme
durée – 1h05
A partir de 10 ans
création juin 2016 – ON n’arrête pas le théâtre
Michael Kohlhaas, éleveur de chevaux sans problème, est victime de l’abus de pouvoir d’un noble. Et plus il cherche à obtenir réparation, plus il se fait rejeter par les représentants de l’état, perdant progressivement tout ce qui faisait son bonheur.
Abandonné par la justice, il ne trouve plus aucun moyen pour compenser le préjudice que celui de la violence.
Monologue à plusieurs personnages et un narrateur, le texte de Baliani et Rostagno questionne avec poésie les mécanismes qui nous entrainent de la naissance de la souffrance vers la violence aveugle.
Production estrarre
avec le soutien de l’Étoile du nord, du festival ON n’arrête pas le théâtre et du Cube (compagnie La belle meunière)
avec l’aide de la SPEDIDAM et de la Mairie du 18ème
estrarre est en résidence au Théâtre Antoine Vitez – Scène d’Ivry de 2022 à 2025
estrarre est conventionné par le département du Val-de-Marne au titre de l’aide au développement
Théâtre Dunois, mars 2026 (75).
COLLÈGE HENRI VALLON – GARGES (95), BIBLIOTHÈQUE JACQUELINE DE ROMILLY – PARIS (75), SEGPA COLLÈGE BERLIOZ – PARIS (75), COLLÈGE COYSEVOX – PARIS (75) , THÉÂTRE DE L’ÉTOILE DU NORD – PARIS (75), EGLISE D’AULLÈNE – corse (20), LA GRANGE DÎMIÈRE – THÉÂTRE DE FRESNES (94), LES 3 T – CHATELLERAULT (86), LE GRAND LYCÉE FRANÇAIS DE BEYROUTH (LIBAN) THÉÂTRE DU TRAIN BLEU – Avignon (84), LE THÉÂTRE DE RUNGIS (94), CENTRE PÉNITENTIAIRE DE FRESNES (94), THÉÂTRE DE PIERRES – FOUZHILLON (34), FESTIVAL LA COUR DES CONTES – PLAN LES-OUATES (SUISSE), FESTIVAL LA LUNE SUR UN PLATEAU – GENTILLY (94), LA SAISON CULTURELLE DE BOULOGNE-SUR-MER (62), LE TRIDENT SCÈNE NATIONALE DE CHERBOURG EN COTENTIN (50), THÉÂTRE ANDRÉ MALRAUX – RUEIL-MALMAISON (92), THÉÂTRE JEAN ARP DE CLAMART (94), MÉDIATHÈQUE DE LA BUANDERIE – CLAMART (94), COLLÈGE DES PETITS PONTS – CLAMART (94), COLLÈGE MAISON BLANCHE – CLAMART (94), LYCÉE MONOD – CLAMART (94), L’ONDE CENTRE D’ART DE VÉLIZY-VILLACOUBLAY (78), LYCÉE MARIE CURIE – VERSAILLES (78), LYCÉE DE SÈVRES, LYCÉE PLAINE DE NEAUPHLE – TRAPPES (78), RÉSIDENCE JEAN ZAY – CROUS D’ANTONY (92), RÉSIDENCE CROUS DE ST- CLOUD, NÉBIA (BIENNE-SUISSE), ASSOCIATION PAROLE (NEUFCHÂTEL-SUISSE), LE POMMIER (NEUFCHÂTEL-SUISSE), FESTIVAL DE MALAZ – SEYNOD (74), VILLE DE GARGES-LES-GONESSE, (95) COLLÈGE PABLO PICASSO – GARGES (95), LYCÉE SIMONE DE BEAUVOIR – GARGES (95), COLLÈGE MATISSE – GARGES (95), CENTRE SOCIAL DULCIE SEPTEMBER – GARGES (95), COLLÈGE PAUL ELUARD – GARGES (95) , VILLE DE CÉRET (66), THÉÂTRE ANTOINE VITEZ – scène d’ivry – Ivry-sur-seine (94), ATELIER DE TÉCHNOCHIMIE – ivry-sur-seine (94), THÉÂTRE EL DUENDE – ivry-sur-seine (94), LE CINÉ-THÉÂTRE DE ST CHÉLY D’APCHER (48), LE CHAPLIN – MANTES-LA-JOLIE (78), THÉÂTRE DE L’ARLEQUIN – MORSANG-SUR-ORGE (91), Chateau de pange (57), Résidence sander –salins-les-bains (39), aresches (39)…
« Le véritable esprit de révolte consiste à exiger le bonheur ici, dans la vie. » Henrik Ibsen
Jusqu’où nous entraîne le mépris de la société à laquelle pourtant on désire appartenir ?
Dans Kohlhaas, il est question d’injustice.
Il est question de ceux qui ne savent ni lire ni écrire face à ceux qui savent se servir des écrits et des lois.
Il est question d’un homme qui voudrait tout simplement que tout redevienne comme avant ; avant qu’il ne croise un plus fort que lui sans scrupule.
Il est question de violence qui engendre la violence.
De la révolte d’un peuple. Du mépris des puissants pour le peuple.
Il est question d’un être perdu dans ce monde qu’il ne reconnaît plus.
Agressé de toutes parts, il ne lui reste plus qu’à s’exclure du monde et à frapper dessus.
Un conte pour enfants devenus adultes.
C’est une histoire universelle. Comme les contes.
Un conte pour enfants devenus adultes, ayant besoin d’entendre ce qui se passe en l’être humain, dans des situations à la fois extrêmes et si proches d’eux.
C’est aussi un mythe, qui joue avec le souvenir d’un théâtre antique dans lequel se mélange récit et personnages, poésie et dialogue. Kohlhaas en a la naïveté et la force.
C’est en cela un théâtre populaire proche du théâtre de tréteaux, qui demande à l’interprète le courage de parler, les yeux dans les yeux, avec celles et ceux réunis autour de lui.
Tel un conteur, l’actrice entraîne le public au cœur de la fable.
SORTIR DES THÉÂTRES
Kohlhaas est un spectacle qui se joue partout. Il trouve sa place dans l’écrin privilégié d’un théâtre, ou dans des lieux bruts et insolites.
En se rapprochant de la démarche du conteur, il nous paraît évident de pouvoir sortir des théâtres, et d’aller à la rencontre des publics, d’autres publics.
Tout d’abord pour amener des personnes à rencontrer le théâtre ou à le découvrir autrement.
Ensuite parce que cette fable porte en elle toute la révolte que l’humain peut ressentir en se sentant trahi par la société dans laquelle il vit ; que cette révolte ne trouve pas toujours son expression, et peut devenir violence, comme dans Kohlhaas ; et qu’il est peut être d’autres lieux (aussi pertinents que les théâtres) pour questionner cette violence à la fois intime et sociale.
Nous souhaitons interroger ensemble les rapports complexes entre l’homme et la société, et la violence qui en résulte.